les herbes médicaments

Citation :

De la nourriture au médicament, il n'y a qu'un pas, vite franchi par les médecins médiévaux, si démunis qu'aucun moyen de lutter contre la maladie ne leur semble dérisoire. Au reste, la théorie aristotélicienne des quatre éléments imprègne tant les mentalités de l'élite que du peuple, et, selon elle, tout ce qui pénètre dans le corps agit sur l'équilibre des humeurs, donc sur la santé. Se soigner, c'est donc avant tout modifier son régime. Les herbes, à la fois aliment et médicinales pour la plupart d'entre elles (voir la sauge, qui est considérée comme une sorte de panacée, pouvant tout guérir), sont régulièrement consommées, sans que l'on sache si la motivation première du mangeur est de se nourrir ou de se guérir. Les prescriptions médicales ressemblent bien souvent à des régimes, et l'on retrouve dans les potions, les plantes même du potager.

Les vertus des plantes sont connues, et même bien connues des savants, qui établissent des dictionnaires. Platéarius décrit dans son « Livre des Simples Médecines » 420 plantes différentes, dont certaines sont aussi courantes que le chou, et d'autres rares et exotiques.

Enfin, il conviendrait de parler de toutes les vertus autres des bonnes herbes. Ce sont elles qui soignent et confortent par leur seul parfum, par lesquelles s'expriment les forces de la terre (de même que, chez les oiseaux, s'expriment les forces aériennes), à la fois alliées et danger, nourriture fatigante ou bouquet de parfums, elles sont du domaine féminin, comme tout ce qui touche au potager, quartier réservé de la mère de famille. En ce sens, elles expriment une part plus cachée de la civilisation médiévale, une part discrète comme le parfum du calament, mais tout aussi fascinante pour qui s'y arrête.

Viens observer les plantes qui s'y trouve, et en note les espèces... bon a savoir.

Désiré arriva dans le carré des herbes mèdicinals, portant encore dans ces bras la jeune Aimée.

Il la deposa delicatement, puis commença à prendre ce qu'il lui faudrait..

Il la regarda, amusé..

Nous n'allons pas pourvoir dansé ce soir alors .

Aimée avait apprécié l'aide de Désiré... Se faire porter ou transporter, l'avait véritablement mise en émoit... Elle avait senti certains regards plus insistants mais n'avait guère voulu les soutenir...

Ils arrivèrent alors dans ce nouveau lieu qu'elle ne connaissait absolument pas... Elle allait de surprise en surprise, de beautés en merveilles... Mais ou s'arrêteraient-ils donc ?...

Alors que Désiré l'installa quelque part ou elle pu prendre place confortablement, elle le regarda prendre quelques herbes ou autres plantes de ce jardin ne sachant pas ce qu'il comptait en faire...

A sa remarque elle répondit cependant...

Nous ne danserons pas et pourquoi donc ? Pensez-vous que ma cheville soit si ... gênante ? La Danse n'a t-elle pas différentes formes d'expression ?

A son tour, le regard taquin, elle était fière d'avoir pu lui répondre le mettant non mal à l'aise mais à un niveau peut-être égal à celui dans lequel il prenait plaisir à la mettre...

La danse n'est elle même qu'une de forme sous laquelle on peut donner et recevoir.. A soi ou aux autres.

Pris quelques herbes, laissant le bulbe en terre, puis revint près d'elle. Il aimait s'assoir à ses cotés..

Il pris sa cheville, la denuda delicatement, puis fit danser ses doigts sur sa peau.

ça vous fait mal mon aimèe?

Elle le vit revenir les mains pleines de plantes de toutes sortes... A sa question elle sourit encore et toujours. En effet, lorsqu'il était près d'elle, les maux n'avaient plus lieu d'être, laissant place aux seuls remèdes qu'étaient ses mots...

Non, point de douleur Désiré, vous à mes côtés, vos mains me font un bien inatendu, vous avez l'air de savoir trouver les points faibles et de manier la douleur afin de n'en faire qu'un mauvais souvenir.

Elle suivait du regard ses mains qui passaient délicatement sur sa peau tel un baume réchauffant quelque douleur qu'elle soit...

lui sourit.

Vous verrez que les baumes, aussi efficaces qu'ils soient, ne suppriment la douleurs qu'un temps, elle revient ensuite regulièrement.

Les blessures comme l'amour ont besoin d'être soigné en permanence, jusqu'a être completement resorbé, il n'est de pire attitude que de laisser une blessure beante, en souffrir et ne rien faire pour tenter de la soigner jusqu'a qu'elle ne soit plus qu'un simple souvenir et non plus une douleurs qui vous empoissonne la vie.

Et pour cela, il faut beaucoups d'amour et de soin.

J'aimerais être celui qui vous prodiguera les deux mon aimée, même si un fois que vous pourrez courrir comme un cabri, vous n'ayez que le desir de courrir loin de moi .

C'est tout ce qu'il vous faut pour soigner votre vilaine blessure, bien que ça ne soit pas le lieu ideal pour la preparer.

Souhaitez vous une attelle en attendant, où que je vous porte loin de ce lieu?

Elle n'avait pas tout compris quant au discours sur les blessures de coeur dont il semblait faire allusion en ces instants... Elle n'avait encore pu lui parler de tant de choses après tout comment pouvait-il savoir que....

Elle cessa de songer puis répondit à sa question afin de ne pas gâcher le moment et n'en garder que la magie...

Portez-moi je vous prie Désiré, portez-moi loin d'ici que je puisse enfin me reposer le pied en l'appuyant sous un bon oreiller...

Il se pencha et la prit dans ses bras. Elle lui sembla très légère, malgré qu'elle eu en elle un poids supplémentaire. Il avança cependant comme si il portait le plus précieux et fragile des trésors.

Aimée n'était pas la première femme qu'il portait dans ces bras, loin s'en fallait, et pourtant à son contact, son cœur s'emballait comme celui d'un adolescent. Ses doigts frôlaient ses bras nus et il en ressentait des frissons dans la totalité de son corps. Il trouva un mot pour ce qu'il ressentait. Elle le grisait, et cette ivresse provoqué en lui une addiction dont il ne pouvait ou ne voulait s'extraire.

Ce sentiment était nouveau, déroutant, terriblement fascinant à ses yeux. Dans un flash, il vit l'amour tel un serpent qui vous captive avant de vous dévorer. Son esprit vagabondait, passant d'Eros à Thanatos, s'interrogeant sur la petite mort, du satori dont lui avait parlé un ami à l'orgasme en passant par une réflexion sur la souffrance et sa délivrance,la mort et la vie. Il se laissa porter au grès des méandres de son esprit avant de réentendre son souffle.

En un instant plus rien d'autres n'exista, et son attention ne fut plus que portait que vers elle, son esprit devenant totalement vide pour ne plus que se remplir de son être. Ne contemplant plus qu'elle, il en oublia un instant les herbes, la blessure, tout ce qui n'était pas elle.

Il lui fallu un peu de temps pour reprendre conscience de la réalité, et se ressaisir. Il ne savait si il était resté ainsi l'instant d'un battement de cils, ou durant des heures, et cela n'avait aucune importance. Elle était dans ses bras, le reste du monde n'existait plus.

Il lui glissa :

Oui quittons ce lieu, nous y reviendrons pour danser un soir où votre cheville ira mieux.
Le parfum des roses et des fleurs me paraient soudain si ternes face à celui de votre peau, et le seul jardin qu'il me tente de parcourir n'est pas autour de nous, mais dans mes bras. Serrez vous bien contre moi, j'ai envie de me plonger dans les ténèbres de la nuit éclairé de la seule lumière de l'amour, et si vous m'aimez juste assez, peut être aurons nous assez de lumière pour pas nous égarer.

Après lui avoir masser la cheville, il l'avait délicatement soulevée afin de la porter hors de ces lieux pour la conduire dans un endroit plus approprié...

Elle passa alors ses bras autour de son cou, passant une main devant et l'autre derrière, le serrant fort afin de paraître tel une plume, légère ôtant tout esprit de charge...

Il avait l'air ailleurs, perdu dans ses pensées lorsque soudain, le regard plongé dans le sien, il lui proposa adressa la parole... Elle l'écouta, souriant et un peu gênée d'être là, à se faire porter, elle qui d'habitude n'aimait guère à être prise en mains par une volonté d'autonomie absolue... Mais pour une raison ignorée, elle se sentait bien et se laisser aller...

Je vous laisse nous conduire, là où bon vous semblera. J'ai une totale confiance en vous et je sais que là ou nous irons, il n'y aura rien de meilleurs qui puisse m'aller.