la piste de danse

Solstice se mordait la lèvre en chemin vers la prairie. Dame Nature répandait ses coups de foudres avec parcimonie, mais en était ce un? Fi de ses doutes. Tout son corps semblait poussé par une main invisible d'un souffle printanier, l'invitant à se rendre à la prairie, se perdre dans la verdure. Avec, ou sans elle. Mais avec sa pensée d'elle, il irait.

De loin, il l'apercut. Belle aphrodite démasquant sa beauté aux yeux du monde, l'offrant à la nature étoilée et d'un regard enchantée, s'allongeant dans les herbes folles, la rimeuse semblait déja rêver. Devait il s'y rendre? Attendu? Indésiré? Encore cette tension légère le tiraillant de tout cotés.

D'un pas léger, de ses pieds nus frottant le sol vert plié sous de minces brises, il s'avança vers elle, sans un bruit, n'osant troubler pareille Odalie qui lui ferait passer cette épreuve du feu, de l'indésiré indésirable arrivant tel un oiseau timide pour se déposer d'un vol délicat sur une branche fragile. Saurait elle l'esquiver d'un vent léger? ou l'accepter?

Il s'assit tout près d'elle, derrière elle. Jambes croisées et bras étirés vers l'arrière en une position cambrée, les yeux levés au ciel. D'un léger murmure il osa rompre le silence crépusculaire, n'osant pourtant pas baisser le regard, par peur de violer la pudeur d'une muse démasquée.

Belle rimeuse aux alexandrins divins,
Votre pas fut rapide, biche aux pieds d'airaing,
Mais j'ai su le chercher, en imprimer le mien.
Et à présent me voici. Liés de pieds, de poings,
A une promesse, un désir naissant d'un baiser...

Je ne demande pas qu'il soit rendu...je l'ai tant apprécié.
J'aimerai en garder la saveur si douce... la conserver.
Cet instant fut trop court, et j'ai la prétention de venir encore,
Pour espérer admirer sous la lune étoilée la fin de mon triste sort,
Celui d'errer en damné, sauvé par un ange des forêts,
Qui d'un baiser effleuré, scella mon âme à tout jamais.

Un sourire léger s'afficha sur ses lèvres, une pointe d'espièglerie mais infime s'y inscrivait. La tendresse avait remplacé l'amusement et c'est d'un visage abaissant qu'il tenta de croiser le regard d'ambre d'une rimeuse aux envoûtements légers, et désirés. Endormie? Il contempla enfin ce visage d'ange nocturne, et resta ainsi un instant, charmé à jamais de cette vision enchantée.

L'audace le prit, et d'une main légère il vint effleurer la douce de la belle des prairies assoupie, rimeuse à la peau satinée, douce de volupté. Ainsi il resterait jusqu'à son éveil, veillant sur ses rêves tel un Morphée incarné dont les bras pourtant se tenaient éloignés, peur de l'apeurer, de briser un instant d'éternité. *je vous le rendrais...*

Une bise matinale ,le chant des oiseaux,un rayon de soleil,et une douce impression.
L'aube se levait sur la prairie,Brune ouvrit les yeux ,le souvenir d'un doux rêve encore présent dans son esprit.
Rêve ? Réalité ? La bal ,un poète ,une merveille.
Son coeur appeuré de trop vite se livrer.Sa fuite après le baiser volé.Et cette voix qu'elle avait entendu dans son sommeil.

Un bruit léger,la fit se lever,un frisson ,la fit se retourner.
Il était la ,le poète ,la merveille.
L'avait-il veillé ,contemplée dans son sommeil toute la nuit ?
Ses trait tirés semblait le faire penser.
A genoux devant lui ,assis sur sur l'herbe de la prairie,elle n'osait bouger,son visage presque grave,elle le fixait ses yeux dans les siens.
Elle abimait son regard au fon du sien,y cherchant ce qu'elle n'osais éspèrer ,et ce qu'elle redoutait d'y voir et croire.Protegeant encore un instant son coeur frustré d'amour depuis qu'il avait été si lachement brisé.
Puis tel un papillon elle le laissa s'envoler vers le poète. Un sourire espiègle revenais sur ses lèvres ,et sans arrivier a lutter ,elle lui rendit son baiser.
Léger doux comme la rosée du matin sur les fleurs .Son front maintenant appuyé sur son épaule elle osa mumurer.

"J'ai cru que vous étiez un rêve
et vous voila réalité
doux poète ,douce merveille
de l'ombre ,mon coeur était passé aux ténèbres
Et voila qu'il s'envole vers vous
sans que je puisse le retenir
Comme ayant assez des ténèbres
il ne cherchais plus que la lumière
Vous avez éclairé mon âme
oui je le vois tout en en vous n'est que lumière

Elle resta ainsi ,son front légèrement posé sur son épaule. La campagne leur souriait,la nature avec eux s'éveillait

Elle s'était éveillée avec le premier rayon d'un soleil dont il lui avait évité les affres un moment de son ombre plongée au dessus d'elle en une muette contemplation d'une rimeuse endormie en ces vertes prairies. Sa main revenait s'égarer tout contre sa joue, telle la fin d'un automne qui d'une feuille éveillait le printemps et l'été en oubliant de gratifier l'hiver d'une présence plus appuyée.

Ses mots se perdirent lorsque la fleur baignée de soleil s'était dressée devant lui, souriante et enjouée, aimante? il ne le savait, mais ses pensées tendaient toutes vers cette douce destinée qu'il n'osait trop désirer, de peur de la blesser, de peur de se peiner.

Elle vint à lui en un soupir d'une bise légère et d'un baiser effleuré, elle lui rendit les douceurs d'une nuit de veillée à la contempler. Ses yeux se fermèrent devant le rideau d'un trouble naissant à ce contact si doux et fragile.

Lorsqu'elle vint tout contre lui, tout deux dressés en ces herbes folles et éparses en un tapis intime et chaleureux, ses bras se refermèrent autour d'elle en un étau précieux, ses doigts s'égarant en cette chevelure lisse et soyeuse dont ses lèvres cherchèrent la douceur d'un baiser.

Penché a son oreille, il avait écouté ses mots, se les murmurait et les répétait parfois, l'émotion se créant d'un cadre de volupté, d'une poétesse désirée qui rendait son rêve réalité.

Douce poétesse, douce rimeuse,
Un rêve né d'un parfum de tubéreuse,
M'a envahit toute la nuit, et je vous ai vu,
Mes pensées s'écrivaient, je les ai lues,
A haute voix toute une nuit.
Mon sommeil parlant vous aurait atteinte?
J'en suis... comblé... ravi...
Amoureux d'une lumière bercant les ames,
D'un sourire d'une poetesse pleine de charmes,
D'une envouteuse rimeuse au regard de velours,
Qui fait rebattre mon coeur, le rend moins lourd,
Le fait tendre vers le sien...
Dame Nature aime ses enfants...
Et j'aime les enfants de dame Nature.
Votre douceur est si pure,
Vous êtes ma lumière d'un destin.

Ses bras se lièrent tout autour d'elle tels deux branches d'une nature sauvage s'enroulant autour d'un tronc blanc et gracile, avec fragilité, n'osant le blesser, l'apeurer, caressant le feuillage du bout des branches. Ses doigts s'égarèrent sur sa joue une nouvelle fois, écartant les mèches perdues d'un visage de beauté. Un mot lui vint, pensée capricieuse se liant à jamais autour de son coeur espiègle, rieur et aimant en cet instant... destinée.

Les bras du poète autour d'elle ,sa main venue caresser sa joue,écartant une mèche rebelles de ses cheveux.
Douce étreinte ,tendresse infinie des gestes et des mots,le temps se figea ,eternisant l'instant.Légère brise ,doux frissons .
Et de nouveau ses doitgs ,ségarant sur sa joue ,areter le temps et le rendre éternel.
Se perdre danse yeux,y trouver cette lumière ,que son coeur meurtrit ,alerté par un soupir une voix.Emballé dans une course effrenée ,palpitant à vive allure,il se calma enfin à la chaleur du coprs de ce tendre poète.
La nature les enveloppaient ,les isolants du reste du monde.

Puis cet instant cruel ,déchirant ,ou il fallut se détacher de lui.
Soupir désarroi,rester la , ne pas le quitter ,oublier tiout ce qui n'était pas eux.
Croire enfin,son coeur de nouveau épris,elle n'osait le dire
.
Et si ce n'était juste qu'une amitié ,naissante de leur amour des mots et de la nature?
Puis parler ,partager ,de nouveau ses yeux dans les siens ,ses effleurèrent les lèvres du poète,tandis que les siennes osaient enfin murmurer.

Mon poète ,douce merveille
J'entends votre souffle
J'entends votre voix
Vous etes comblé ,Ravi......je suis éblouie.
Mon coeur est fou,il s'emballe
Mon voeux auprès de l'ange me trouble
Serait-ce vous envoyé par lui?
IL ne demande qu'a aimer,moi qui le croyais à jamais prisonnier
Oh je n'oses espèrer,je me croyais condamnée à l'errance
Et voila que quelques rimes maladroites semblent vous lier à moi"

Regard éperdu,perdu dans les siens ,ses mains tendues vers son visage ,elle caressa ses joues ,et de nouveau ses lèvres aimantées par les siennes,deposèrent un baiser qui se voulu plus long et voluptueux.Et de nouveau un soupir ,rompre le charme ,murmurer.

Nous devrions aller ailleurs
Guidez-moi mon doux poète...